Faut-il dire adieu à l’assurance-vie pour enfin libérer son épargne ?
Vous êtes-vous déjà demandé si l’assurance-vie était réellement le meilleur moyen de faire fructifier votre épargne ? Et si vous pouviez enfin libérer tout son potentiel en explorant d’autres options d’investissement ? Dans cet article, nous allons examiner en détail cette question cruciale : faut-il dire adieu à l’assurance-vie pour libérer pleinement votre épargne ?
Le point sur l’assurance-vie aujourd’hui
L’assurance-vie est un produit financier extrêmement populaire en France, avec près de 1 900 milliards d’euros d’épargne investis dans ces contrats. Cependant, cette popularité ne signifie pas que tous les assurés sont pleinement satisfaits de la gestion et des performances de leurs contrats. Contrairement à d’autres produits financiers comme les Plans d’Épargne Retraite (PER) ou les Plans d’Épargne en Actions (PEA), il est pratiquement impossible de transférer un contrat d’assurance-vie d’un assureur à un autre sans perdre les avantages fiscaux accumulés. Cette rigidité pose question, surtout dans un contexte où la flexibilité et la performance sont plus que jamais recherchées.
Les enjeux de la transférabilité
Imaginez si, comme pour votre forfait téléphonique ou votre assurance automobile, vous aviez la liberté de transférer votre contrat d’assurance-vie vers un autre assureur offrant de meilleures conditions. Ce simple changement pourrait générer un gain substantiel pour les épargnants. Si chaque contrat bénéficiait d’une amélioration de performance d’au moins 1%, cela représenterait un gain de 19 milliards d’euros en pouvoir d’achat pour les Français!
Le cadre légal a déjà évolué pour permettre une certaine transférabilité au sein de la même compagnie d’assurance, mais cette option reste très limitée et rarement appliquée. Il est grand temps de rendre cette transférabilité généralisée et accessible pour dynamiser le marché et offrir de meilleures options aux consommateurs.
Obstacles et fausses justifications
Les assureurs mettent souvent en avant des excuses pour justifier leur refuser la transférabilité des contrats. L’une des plus fréquentes est que les mouvements importants sur les fonds euros pourraient menacer leur performance. C’est un argument fallacieux. Les unités de compte jouent un rôle prépondérant dans la performance globale des contrats, et les transferts ne devraient pas poser de problème insurmontable.
Ces arguments sont autant de prétextes pour maintenir une position dominante qui va à l’encontre de l’intérêt des consommateurs et du principe de concurrence saine. Le gouvernement affiche une volonté de flécher les investissements individuels vers l’économie réelle, mais sans actes concrets pour libérer l’épargne, ces déclarations restent des paroles en l’air.
Le rôle du gouvernement
Le 31 janvier 2023, le Sénat a adopté en première lecture une proposition de loi visant à renforcer la protection des épargnants. Cette mesure inclut la transférabilité des contrats d’assurance-vie entre différentes compagnies, à condition que les contrats aient au moins huit ans d’ancienneté. Malheureusement, cette proposition n’a pas encore été examinée par l’Assemblée Nationale.
Il ne manque que du courage politique pour abolir les privilèges injustifiés des assureurs et pour donner aux épargnants le pouvoir de choisir ce qui est le mieux pour eux. Ce changement pourrait enfin aligner les intérêts des assureurs et des épargnants, en offrant un cadre plus juste et plus compétitif.
Les bénéfices pour les épargnants et l’économie
La possibilité de transférer librement son contrat d’assurance-vie permettrait aux épargnants de choisir les options les plus performantes et les plus adaptées à leur profil. Cela créerait une saine concurrence entre les assureurs, les poussant à améliorer leurs offres et à réduire les frais de gestion souvent prohibitifs. En fin de compte, c’est l’ensemble de l’économie qui bénéficierait de ces flux financiers mieux dirigés vers des projets d’investissement concrets.
Les consommateurs gagneraient également en pouvoir d’achat et en sérénité financière, sachant qu’ils ne sont plus « enchaînés » à des contrats peu performants. Ce serait un signe fort envoyé par les pouvoirs publics en faveur d’une épargne plus libre et plus productive pour tous.
Conclusion : un appel à l’action
Les Français méritent de pouvoir agir librement sur leur épargne et de choisir les meilleures options disponibles sur le marché. L’abolition des privilèges des assureurs serait un pas significatif vers une économie plus dynamique et plus compétitive. Nous en appelons au courage et au pragmatisme du gouvernement pour faire enfin avancer cette réforme essentielle.